Elles sont montrées pour la première fois au public dans l'exposition "Au Fil du Siècle, 1918-2018, chefs-d'oeuvre de la tapisserie" présentée à la Galerie des Gobelins.
Deux tapisseries commandées sous l'Occupation, en avril 1941, à la Manufacture des Gobelins.
La première, un globe terrestre, pour décorer le musée privé de la résidence de Carinhall de Goering, et ainsi rejoindre plusieurs autres œuvres d'art issues de pillages déjà en sa possession.
La seconde pièce, un char de taureaux, qui devait orner l'hôtel de Joachim von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères du régime nazi. A l'origine, quatre tapisseries devaient constituer la commande du IIIe Reich qui s'élevait à 1,4 million de francs.
Deux tapisseries commandées sous l'Occupation, en avril 1941, à la Manufacture des Gobelins.
La première, un globe terrestre, pour décorer le musée privé de la résidence de Carinhall de Goering, et ainsi rejoindre plusieurs autres œuvres d'art issues de pillages déjà en sa possession.
La seconde pièce, un char de taureaux, qui devait orner l'hôtel de Joachim von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères du régime nazi. A l'origine, quatre tapisseries devaient constituer la commande du IIIe Reich qui s'élevait à 1,4 million de francs.
Mobilier national, Galerie des Gobelins / Thibaut Chapotot |
Les liciers de la Manufacture ont tout fait pour en retarder l'exécution au point de la confier finalement à des artisans privés.
Mais il y a bien la marque de la Manufacture sur le tissu, aux côtés de la croix gammée et de l'aigle nazi.
La commande aurait en effet été acceptée à l'époque en échange de la libération de liciers français retenus dans le cadre du STO en Allemagne. Deux des tapisseries furent finalement envoyées à Berlin en juin 1944, d'après des cartons de l'artiste allemand pro-nazi Werner Peiner.
Mais il y a bien la marque de la Manufacture sur le tissu, aux côtés de la croix gammée et de l'aigle nazi.
La commande aurait en effet été acceptée à l'époque en échange de la libération de liciers français retenus dans le cadre du STO en Allemagne. Deux des tapisseries furent finalement envoyées à Berlin en juin 1944, d'après des cartons de l'artiste allemand pro-nazi Werner Peiner.
Elles sont ensuite retrouvées par les Alliés puis rapatriées en France à la fin de la guerre où elles sont directement entremises dans les réserves du Louvre dont elles n'étaient jamais sorties, avant l'exposition actuelle, qui les dévoile pour la première fois au public français.
Il s'agit d'une page sombre de la Manufacture sur laquelle des recherches restent encore à mener pour raconter cette histoire de guerre plus en détails.
Il s'agit d'une page sombre de la Manufacture sur laquelle des recherches restent encore à mener pour raconter cette histoire de guerre plus en détails.
L'exposition est à voir encore jusqu'au 4 novembre 2018.
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